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Histoire et patrimoine

Comme on peut le voir sur ce plan extrait d’une carte de Cassini, la topographie de Lyons-la-Forêt est fortement influencée par son histoire.

D’abord un village dans un vallon, au bord d’une rivière dès l’époque néolithique. De nombreux outils dont une petite partie visible à la Mairie l’attestent, trouvés notamment sur le plateau de Hideuse, à la Bosse, aux Taisnières et Saint Paul.

Puis au début du 1er siècle, l’occupation romaine conduit à l’édification d’un véritable habitat. Les fouilles du XXème siècle effectuées par le docteur Marc Adrien Dollfus confirment que les premières habitations gallo-romaines se trouvaient dans le quartier du Bout-de-Bas, de chaque côté de la Lieure, non loin de l’église. On y a situé un théâtre gallo-romain  qui pouvait contenir jusqu’à 2000 places !

Le centre du village ne se déplaçat là où il se trouve aujourd’hui que lors de la construction d’une résidence royale par Henri 1er d’Angleterre au début du XIIème siècle, alors que les premières  pierres de l’église étaient déjà posées, justifiant à la fois sa localisation excentrée, à l’extérieur des remparts, et sa structure défensive (clocher en hache) .

La place de la Halle, les rues autour (rue de l’Hotel de Ville, rue de la Rougemare, rue d’Enfer…) et les maisons qui y sont adossées figurent aujourd’hui ce qui fut un chateau entouré de remparts et qui donnent à Lyons un charme si particulier.

 

 

Lyons fut donc durant tout le Moyen-Âge une cité royale. Henri 1er Beauclerc (1068-1135) y fit construire un château royal qui sera détruit à la fin de la Guerre de Cent Ans (1436). Richard Coeur de Lion, Philippe Auguste, Louis IX (Saint Louis), Philippe Le Bel seront parmi ceux qui viendront à Lyons pour s’y consacrer à la passion de la chasse, mais aussi y gouverner. On dénombre pas moins de 110 chartes royales adoptées entre 1050 et 1298 au château.

Charles IX (1550-1574) sera le dernier roi à y séjourner régulièrement. Le pouvoir royal ne remettra jamais en cause l’unité administrative du Pays de Lyons. Après les guerres de religion Lyons passera par les maisons d’Este, puis des Savoie-Nemours pour revenir à Louis XIV. C’est le duc de Penthièvre (1725-1793) qui sera le dernier seigneur de Lyons.

Lyons exercera les pouvoirs économique et judiciaire sur un territoire de 450 km² jusqu’en 1790 où la Révolution Française fera disparaître l’unité administrative du Pays en créant les départements. Lyons compte alors 1650 habitants.

Patrimoine :

La commune compte 11 éléments de patrimoine dits remarquables ou ISMH.

On notera l’église Saint-Denis, l’ancien Hôtel de la Maréchaussée, l’ancien Couvent de Bénédictines de Saint-Charles, l’Hôtel de Ville, la Halle, le Fresne & Studio dit de Maurice Ravel, le Monument aux Morts, l’ancien Couvent des Cordeliers, la Maison Benserade, le square des Trois Moulins…

A 5 kms de Lyons, au coeur de la forêt, l’abbaye de Mortemer et ses vestiges sont intimement liés à l’histoire de Lyons.

 

Lyons est également doté d’un patrimoine naturel remarquable pour les promeneurs, randonneurs, cyclistes, cavaliers, chasseurs, cueilleurs…tous amoureux de la nature. C’est sa forêt.

 

La forêt de Lyons

La forêt domaniale de Lyons est l’une des plus belles hêtraies d’Europe et s’étend sur près de 11 000 hectares (110 km²), au Nord-Est de l’Eure et au Sud-Est de la Seine Maritime.

Elle était bien plus importante au moyen-âge, probablement de 40 000 Ha et fût domaine royal jusqu’en 1790. Les riverains et habitants de la forêt bénéficiaient de droits d’exploitation et de défrichage (essartage) et cela conduisit à entailler le massif forestier. Une exploitation anarchique du bois entre la Révolution et l’Empire faillit la perdre, jusqu’à ce qu’en 1826, l’administration forestière reprit la main sur une exploitation sévèrement réglementée ayant permis de retrouver l’aspect d’aujourd’hui aéré avec de très beaux sujets et une gestion durable. La forêt de Lyons est dite claire avec un aspect cathédrale dû aux troncs élancés des hêtres centenaires laissant passer la lumière.

Le bois de hêtre, qui était très apprécié, était transporté par flottage sur l’Andelle et la Lieure pour arriver dans la Seine et être conduit vers Paris ou Rouen. Il servait aussi de combustible pour alimenter les nombreuses verreries (jusqu’à 70) qui composèrent longtemps l’industrie locale (du  XIIIème siècle à fin XIXème). Il se disait en 1685 que « la plupart du verre de France se fait en Normandie dans la forest de Lyons ».

La forêt fût fortement touchée par la tempête de 1999 (Lothar-Martin) et celle de 2009 (Klaus).

La forêt domaniale est la propriété privée de l’Etat. Sa gestion est assurée par l’ONF (Office National des Forêts http://www.onf.fr/ ) qui veille à sa préservation.

La forêt offre de nombreuses possibilités au public. De la chasse sous ses différentes formes, à la randonnée à pied, en marche nordique, en vélo, à cheval sur les 300 kms de chemins existants et balisés. On pourra aussi flâner pour découvrir simplement la nature à l’occasion de sorties sur les arbres, la flore la faune ou la cueillette. Toutes ces pratiques sont bien souvent réglementées (chasse, ramassage d’escargots (période d’ouverture et taille des sujets), cueillette de champignons par exemple) et les cueillettes ne sont tolérées que pour une consommation familiale.

Calendrier des chasses 2022-2023

Les pratiques sportives qui ne sont pas individuelles ou en famille ou en petit groupe doivent être déclarées à l’ONF.

Il est bon de se renseigner préalablement auprès de l’Office.

 


 

L’arboretum de Lyons permet de découvrir une soixantaine d’essences classées par continent ainsi qu’une quarantaine cultivées en peuplement. Il est ouvert au public toute l’année.